La délation encouragée

Depuis le début de la pandémie de la Covid, chacun a pu constater que cette dernière offrait un bon prétexte pour instaurer des méthodes totalitaires et bafouer les droits constitutionnels des citoyens. Et cela sans même obtenir des résultats sanitaires probants, puisque ce sont les pays qui ont le moins confiné qui ont eu le moins de décès à déplorer.

Après avoir imposé un confinement absolu au printemps, un couvre-feu absusif au cours des dernières six semaines, fermer les commerces dits non essentiels, massacré le secteur de l’Horeca, voilà que revient l’arme absolue de toutes les dictatures : LA DELATION !

En effet, non contente de demander à la police d’aller sonner chez les gens suspectés de ne pas se plier aux ukases antidémocratiques du régime et implicitement de lui conseiller d’entrer en toute illégalité, voilà que Mme Annelies Verlinden, ministre de l’Intérieur, encourage les citoyens à «aider la police». Autrement dit à dénoncer leurs voisins si ceux-ci tentent de préserver un minimum d’espace de liberté.

Nous l’avons déjà écrit, depuis l’occupation nazie, personne n’avait osé violer les droits constitutionnels des Belges comme cela s’est fait depuis mars dernier. Mais, là, on va un cran plus loin. On en arrive «aux bonnes vieilles méthodes» d’Hitler et Staline. Non seulement Mme Verlinden encourage les instincts les plus bas, les plus ignobles, de certains mais elle ouvre la porte à des vendettas qui pourront durer des années. En effet, comment voisiner paisiblement avec des personnes qui vous aurait envoyé la police pour une fête de famille ?

Cette proposition de Mme Verlinden qui rappelle les périodes les plus noires de notre Histoire, est indigne de la part d’une responsable politique qui, de surcroît, se prétend chrétienne. Elle porte en elle les germes d’affrontements dont nos villes et villages n’ont franchement pas besoin.

Pour le commun des mortels, la Covid-19 s’attaque aux voies respiratoires. Pour certains responsables politiques, elle semble aussi toucher le mental.

J.O.