Mercredi 4 décembre 2024

Israël : un an après...

Il y a un an, les hordes sauvages du Hamas déferlaient sur Israël, massacrant 1.163 personnes et enlevant 261 otages. Il s'agit là d'un acte purement antisémite. Les agresseurs hurlant clairement «Mort aux Juifs», comme on peut le voir dans les très significatifs documentaires réalisés par Pierre Rehov (1). Et surtout dans les films diffusés par le Hamas lui-même. Cet acte génocidaire est le plus important que les Juifs aient connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Rappelons que les personnes massacrées étaient des civils sans défense (villageois, jeunes participant à une rave party, etc.). Les terroristes préférant s'attaquer à des gens incapables de se défendre plutôt qu'à des soldats de l'armée israélienne. C’était moins dangereux...

Toutefois, il y a une différence importante : les nazis essayaient de cacher à leur population le massacre des Juifs. Les camps d’extermination étant présentés comme  de pseudo-camps de travail. D’où le fameux «Arbeit macht frei» d'Auschwitz. En revanche, les tueurs du Hamas se vantent des abominations qu'ils commettent, les filment en direct et s'empressent de les diffuser sur les différents réseaux sociaux à leur disposition. Fiers de leurs crimes ! Aujourd'hui encore, à l'instar des attaques du 11 septembre, ces images atroces continuent à tourner en boucle dans de très nombreux pays musulmans. Ce massacre de population civile (dont des bébés), ces viols systématiques, ces décapitations, etc. sont une véritable horreur.Et pourtant ils sont fiers de s'afficher occupés à jouer au football avec un sein de femme découpé sur une personne vivante !

Essayer de mettre le Hamas hors d’état de nuire

Devant de telles abominations, Israël devait réagir. Ce qu'il a fait en essayant d'extirper le Hamas de la bande de Gaza. Ce qui, contrairement à ce qui s'écrit ailleurs, n'est pas encore terminé au moment où ces lignes sont écrites.

De nombreuses personnes s’étonnent et s’indignent du nombre de victimes civiles à Gaza. Le chiffre de plus de 40.000 victimes est avancé par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé à 100% par le Hamas. Il est donc plus que sujet à caution. Néanmoins il est clair que des victimes civiles ont été tuées par l'armée israélienne. Mais comment faire autrement quand des militaires en uniforme doivent faire face à des terroristes non reconnaissables qui se servent de la population civile comme bouclier humain ? Et ne respectent aucune des règles de la guerre ? Quand un soldat israélien se trouve devant un groupe d'hommes menaçants mais habillés en civil, comment peut-il faire la différence entre celui qui est armé et celui qui ne l’est pas ? D'autre part, le fait que les dirigeants du Hamas aient systématiquement installé leur quartiers généraux, ainsi que des réserves d'armes et de munitions, sous des écoles et des hôpitaux ne pouvait qu’entraîner des victimes civiles. La stratégie du Hamas est claire : entretenir un climat de haine et de peur. Ce qui lui permet de mieux contrôler la population, de la monter encore plus contre les Israéliens et d’empêcher toute voix favorable à la paix de s’élever. Cette stratégie n'est d'ailleurs pas neuve. Elle a été de tous temps celle des communistes.

Les Israéliens paient l’erreur d’Ehud Barak

Aujourd'hui, le conflit est occupé à s'étendre. Ce qui n’étonnera que ceux qui ont envie de l'être. Car il n'était pas secret que le Hamas jouissait depuis longtemps d'une aide substantielle de l’Iran, via le Hezbollah, son satellite libanais. Chose dont la responsabilité incombe largement aux Israéliens. Et, en particulier, à l’ancien Premier ministre Ehud Barak. En 2000, en abandonnant les forces chrétiennes de l’ALS , qui tenaient le LIban Sud, il a créé un vide et ouvert un boulevard au Hezbollah. En effet, c’est à partir de ce moment, que ce mouvement, à l’époque anecdotique, a commencé à se développer pour devenir l’armée de 40.000 hommes qu’il est aujourd’hui. Cette décision de Barak a probablement été une des pires qu’un dirigeant israélien ait jamais prise. Et ses compatriotes en subissent encore aujourd’hui les conséquences.

Les bipeurs et les walkies talkies : un tournant dans la guerre

La manière remarquable dont les Israéliens ont éliminé les cadres et le chef suprême du Hezbollah a évidemment entraîné un tournant dans le conflit. C’était nécessaire si les Israéliens souhaitaient voir se tarir la source d’armement du Hamas. Mais cela a obligé l'Iran à intervenir pour soutenir sa «chose».

Une extension du conflit est-elle possible ?  C'est la question que tout le monde se pose car personne n'a intérêt à voir tout le Moyen-Orient s'embraser, aussi bien pour des raisons géopolitiques qu’économiques. Mais les Israéliens et en particulier Benjamin Netanyahou continuent à vivre dans la crainte de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire. La question qui se pose est donc de savoir si Israël va profiter de la situation actuelle pour tenter de détruire les centrales où se préparent les futures armes nucléaires iraniennes. La tentation doit être forte du côté de Jérusalem, dans la mesure où l'Iran n'a jamais caché sa volonté de détruire l’état hébreu et de le rayer totalement de la carte. Tout comme le Hamas et ses alliés qui parlent d'exterminer non seulement Israël mais les Juifs en général. «On» dit que le régime des mollahs serait plus ou moins affaibli. C’est possible mais il est exclu que tous ceux qui profitent de cette tyrannie (en particulier les 300.000 Gardiens de la Révolution) acceptent de perdre leurs prébendes sans réagir. De plus, il faut déplorer la faiblesse de l’opposition qui manque de moyens, tant elle a été massacrée par la police politique du régime actuel. Et qui, il faut oser le dire, n’a guère été soutenue par l’Occident. Une attaque massive d'Israël ferait-elle tomber les ayatollahs ? Ce n'est pas l'espoir des seuls Israéliens mais aussi delui de l'ensemble des pays de la région, Arabie Saoudite en tête. Mais les Etats-Unis laisseraient-ils les Israéliens agir de la sorte ? Ce n’est pas certain du tout. La position de Joe Biden étant ambigüe à ce sujet. Pour autant qu’il en ait encore une... Comme on le voit, la situation est complexe et peut évoluer à tout moment dans le bon comme dans le mauvais sens.

Antisémitisme et incohérence wokiste

Si les Israéliens ont l'avantage sur le terrain, ils ont en revanche partiellement perdu la guerre de l'opinion. C'est ainsi que l'on a vu fleurir sur beaucoup de campus universitaires, tant en Europe qu’aux Etats-Unis des drapeaux palestiniens et que le nombre d'actes antisémites a augmenté de 1000% (2) particulièrement dans les villes où il y a une forte population musulmane. Certaines personnes doivent même prendre des pseudonymes pour cacher leur nom juif. Le feu étant attisé par les  islamistes et les mouvements d'extrême gauche, notamment la France insoumise. Le conducator de cette dernière, Jean-Luc Mélenchon, ayant poussé l’indécence au-delà du rationnel en demandant à ses troupes d’installer partout où il est possible des drapeaux palestiniens le 8 octobre! A noter aussi l’incohérence de pensée des tenant(e)s du wokisme. Quand on voit des féministes ou des homosexuel(le)s soutenir le Hamas ou le Hezbollah, on se pince. Les premières envient-elles le sort des femmes de Gaza ou d’Iran ? Les second(e)s ignorent-ils/elles le sort fait à leurs semblables dans les pays qu’ils idolâtrent ? Pour mémoire, ils sont précipités au sol du plus haut immeuble disponible, conformément au prescrit du Coran.

Si prévoir l’évolution de la situation actuelle au Moyen-Orient relève plus de la divination que de l’analyse objective, une chose est certaine : Israël fera tout pour qu'un autre 7 octobre ne puisse plus jamais se représenter.

Jacques Offergeld

(1) Pogroms - Pierre Rehov disponible sur YouTube. Attention à ne pas visionner devant des enfants, vu la cruauté des images.
(2) Joël Rubinfeld, président de la  Ligue belge contre l’antisémitisme - RTL-TVI 04/10/2024