Samedi 23 novembre 2024

Un gouvernement d’union nationale ?

La situation de la Belgique est d’une gravité exceptionnelle. Par ordre d’importance, elle doit faire face à la crise du coronavirus, à l’effondrement des bourses et enfin à l’explosion de sa dette, faute d’un gouvernement de plein exercice.

Et, pendant ce temps là, la classe politique “fait des manières” et “chipote” pour des questions tout à fait secondaires.

La crise de coronavirus a mis en lumière la totale incohérence de nos structures institutionnelles. Pas moins de NEUF ministres sont (in?)compétents pour lutter contre le fléau dans un pays de 30.000 km2 ! Ce qui explique pourquoi aucune politique cohérente n’a été mise sur pied. Et permet à un Bart De Wever, que l’on avait vu plus intelligent en d’autres occasions, de ne pas prendre les mesures de confinement nécessaires dans une ville comme Anvers. A noter que son coéquipier, Jan Jambon, ministre-président de la Flandre, s’est montré beaucoup plus responsable en demandant à la Première ministre de déclencher le plan catastrophe fédéral. Ce qui aurait déjà dû être fait depuis plusieurs jours, si l’on veut éviter un scénario à l’italienne.

Bien sûr, la pandémie est mondiale. Et il serait ridicule d’imaginer qu’à l’instar du village d’Astérix, la Belgique puisse être épargnée. Néanmoins, une unification des mesures prophylactiques eut été utile.

Au plan financier, là encore, le petite Belgique ne pouvait qu’être prise dans la tourmente mondiale, prévue depuis des mois par l’auteur de ces lignes. On était arrivé à des valorisations délirantes et totalement injustifiées. De plus, le rush sur certaines valeurs de sociétés non productives, telle Facebook, montrait que le monde boursier était complètement coupé de la réalité économique et plus encore de la société. Cela devait exploser. Et le retour à la réalité devait être dur. Nous y sommes. Et il faudra du temps pour panser les plaies.

Enfin, dans ce contexte d’effondrement et d’instabilité grave, la dette de notre pays augmente plus que celles de ses voisins dans la mesure où un gouvernement en affaires courantes ne peut prendre certaines mesures nécessaires.

Dans ce climat catastrophique, il semble à toute personne sensée que le parlement devrait voter d’urgence la confiance à un gouvernement d’union nationale, composé de personnalités responsables et compétentes venant des grandes familles politiques du pays et ayant suffisamment de sens de l’État et du bien commun pour faire fi des intérêts à court terme de leurs familles politiques respectives.

Existent-Ils ?  Oui. Mais la classe politique aura-t-elle l’humilité de céder (ne fût-ce que temporairement) la place à plus compétent qu’elle ? That’s the question...

J.O.