Samedi 23 novembre 2024

Espace BD

Espace BD

Comme tous les ans à la même époque, les éditeurs de BD mettent les bouchées doubles pour présenter un maximum de nouveautés. Ce qui se comprend aisément quand on sait qu’une BD est toujours un cadeau qui fait toujours plaisir et...pas seulement aux enfants.

Chez Glenat

APHRODITE : AMOURS ET COLERE par Clotilde Bruneau et Giuseppe Baiguera
Deuxième tome des aventures de la belle déesse grecque. Nombreux sont ceux qui ont succombé aux charmes d’Aphrodite, déesse grecque de l'amour et du désir. Taquin, Hermès, l’un de ses amants, admet qu'il a de la peine à se souvenir de tous les enfants qu'elle a pu engendrer. Avec lui, elle enfanta Hermaphrodite. Avec Arès, dieu de la guerre, elle donna naissance à Phobos et Deimos. Avec un simple mortel, elle conçut Énée... Mais gare à celui qui osera mettre Aphrodite en colère ! Sa beauté dissimule un tempérament de feu et son courroux s’abattra irrémédiablement sur une rivale trop naïve ou une mère trop prétentieuse. Les châtiments de cette déesse impitoyable ont fait de nombreuses victimes, telle Myrrha métamorphosée en arbre et bien d’autres, que l’on retrouve dans ce recueil passionnant qui clôt en beauté le diptyque consacré à Aphrodite.

LE FEU AUX ENTRAILLES par Manara et Almodovar
Après cinq échecs amoureux successifs, Ming, un commerçant établi à Madrid décide de se venger du genre féminin. Le stratagème qu'il met au point transformera toutes les Madrilènes en nymphomanes incontrôlables...
Texte de jeunesse du célèbre cinéaste Pedro Almodovar, Le feu aux entrailles est illustré a posteriori par le maître de l’érotisme Milo Manara. L’ouvrage s’en trouve métamorphosé et se charge d’une sensualité qui embellit le récit du fameux réalisateur. Pour un public averti !

LES GRANDES BATAILLES NAVALES : LES CARDINAUX par Jean-Yves Delitte
En ce milieu du XVIIIe siècle, le Saint Empire ne cesse plus de s’effondrer, rongé par d’incessantes guerres intestines. Des guerres qui se sont malheureusement conclues par des traités de paix à la rédaction imparfaite. Alors quand, dans les premiers jours de l’année 1754, des soldats anglais et français se disputent aux Amériques pour quelques arpents de terre, le monde s’embrase à nouveau et dans un triste jeu de domino infernal : la guerre de Sept Ans éclate. En 1759, parce que le conflit s’enlise, le royaume de France de Louis XV rêve de prendre l’ascendant sur son éternel ennemi anglais en élaborant un audacieux plan d’invasion. Mais l’audace peut-elle suffire quand le commandement d’une marine est entre les mains de personnages de peu de valeur et qu’il faudra affronter la première puissance maritime du monde ? La réponse sera donnée quelques mois plus tard au large des côtes de la Bretagne. La Bataille des Cardinaux sera une humiliante défaite pour la Royale française. (Glenat-MND)

SAINT-JUST par Michael Malatini, N. Simsolo et J. Tulard.
Surnommé L’Archange de la Révolution, il fut surtout un pourvoyeur de la guillotine, comme son mentor Robespierre.
Captivant destin que celui de Saint Just, aussi bref qu’intense, fascinant par sa jeunesse, sa radicalité et ses sentences redoutées. D'une éloquence remarquable, il se distingue en prônant avec intransigeance des principes d’égalité et de vertu. Il se fait également remarquer par son efficacité en tant que commissaire téméraire aux armées révolutionnaires, participant à la victoire des armées républicaines à Fleurus. Plus jeune élu député de la Convention nationale, à la Montagne, il incarne l’esprit de la Révolution en étant l'inspirateur de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1793. Surnommé l'Archange de la Terreur par Michelet, il est guillotiné lors de la crise du 9 thermidor, suivant Robespierre à qui il reste fidèle jusqu’à la mort. (Glenat- Fayard)

MUSSOLINI par Andrea Meloni, D. Goy, L. Blengino et Cat. Brice
Au sortir de la Première guerre mondiale, Benito Mussolini prend la tête d’un mouvement révolutionnaire et violent, le fascisme, regroupant les déçus de la victoire «mutilée» italienne. Ses membres aspirent au retour d’une «Grande Italie». Il prend la tête du gouvernement en 1922 et impose une «révolution fasciste», en refondant entièrement le système politique et économique. Son grand dessein est de créer une Italie nouvelle, organisée et puissante avec à sa tête, un chef infaillible, le Duce (le «guide»). Il s’attache en parallèle à faire de Rome le centre du pouvoir et la nouvelle cité idéale, conforme aux idéaux du fascisme afin de faire de la ville une véritable vitrine du régime et une capitale impériale. Davide Goy et Luca Blengino, avec l’historienne Catherine Brice, retracent la mise en place du Fascisme du point de vue de Rome, littéralement rebâtie par un Mussolini modelant le visage de cette ville éternelle à l’image du fascisme conquérant. (Glenat-Fayard)

LA BUSE 1 : LA CHASSE AU TRESOR par Jean-Yves Delitte
En 1714, la guerre de Succession d’Espagne prend fin et une période de paix semble s’installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L’homme est né à Calais à la fin du XVIIe , issu d’une famille bourgeoise.
On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, cependant, il est évident que l’homme a finalement renoncé à rentrer au port à l’heure de la paix signée, pour embarquer dans l’aventure de la piraterie. Levasseur devient un pirate comme tant d’autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Il capture un vaisseau portugais dont les cales sont remplies de richesses. Mais il ne profitera pas longtemps de son trésor.  En 1730, Levasseur est arrêté  et exécuté !

Chez Fluide Glacial

HOLLYWOODLAND par Maltaite et Zidrou
Los Angeles, la ville où tout le monde se fait son cinéma. Rien de tel que la Cité des Anges pour se brûler les ailes, pas vrai ?
En juillet 2023, nous célébrerons les 100 ans d'Hollywood. Construites en 1923, les lettres HOLLYWOODLAND étaient à l'origine destinés à commercialiser un nouveau projet immobilier.  Laissées à l'abandon pendant des années, elles sont restaurées en 1949 en plein âge d'or du cinéma américain (et amputées du LAND par soucis d'économie). Les neuf lettres restantes du mot HOLLYWOOD deviennent alors le symbole de l'industrie du rêve à travers le monde. C'est ici le point de départ du nouveau projet de Zidrou & Maltaite. Dans les années 50, le cinéma américain est à son apogée mais, avec ce projet, Zidrou a pour ambition de montrer ce qu'il se passe de l'autre côté de la caméra.

Chez Grand Angle

INDIANS : L’OMBRE NOIRE DE L’HOMME BLANC  par Tiburce Oger 
Le parcours sauvage et violent de l’aigle sacré des Indiens pendant la conquête de l’Ouest. Un western qui sent la poudre et la boue…En seize histoires, Indians retrace de 1540 à 1889 les épisodes sombres de la conquête de l’Ouest. Quatre siècles de colonisation qui vont mener, entre les massacres et les maladies propagées par les colons, à un génocide qui n’a jamais porté officiellement ce nom qui décima 14 millions d’Amérindiens. Décrivant la face cachée du rêve américain, Indians est un vibrant hommage aux peuples autochtones opprimés…

Chez Soleil

DURANGO : LE PREMIER HOMME QUE TU TUERAS Par Yves Swolfs et R. Surzhenko.
L'adolescence de Durango enfin révélée dans une trilogie pleine d'action par le dessinateur des Mondes de Thorgal ! Texas 1882. Témoin de l'assassinat de trois cow-boys , un jeune vagabond échappe lui-même de justesse au tueur, un professionnel armé d'une carabine équipée d'une lunette. Le jeune homme est bientôt engagé comme apprenti par le propriétaire du plus grand ranch de la région et pour qui travaillaient les trois victimes mais il ignore qu'en acceptant cet emploi, il deviendra témoin actif d'une sanglante guerre entre éleveurs.

WARBIRDS : POLIKARPOV I-16 par Nolane, Maza et I. Stojanovic
Entré en service en 1935, le Polikarpov I-16 soviétique était un chasseur monoplan rapide et maniable. Lors de la Guerre d'Espagne, 276 I-16 équipèrent l'aviation républicaine. Surnommé «Mosca» (la mouche), il y devint une légende et n'y fut fut dominé à la longue que par le Messerschmitt 109. Le héros de «La Mouche» de Moscou s'inspire d'as soviétiques engagés dans ce conflit d'une rare violence.

 

Chez Delcourt

NJINGA : LA LIONNE DU MATAMBA 2 par A. De Vincenzi et J.P. Pécau.
Après des années de lutte, la reine Njinga cherche l'aide des Hollandais pour chasser les Portugais de ses terres. Elle deviendra bientôt une légende pour son peuple ! La reine noire Njinga fut un des très rares exemples de femme qui parvint au pouvoir et lutta toute sa vie contre les envahisseurs portugais, maintes fois trahie, maintes fois donnée pour morte, jouant habilement des querelles entre le Pape et Lisbonne, changeant de religion pour mieux se faire entendre. À sa mort, son royaume demeurera en paix pendant dix ans et indépendant jusqu'en 1830.

MARIE TUDOR : LA REINE SANGLANTE 1 par Corbeyran et C. Montalbano
La présence de Marie Tudor, première reine régnante d'Angleterre, est plus que justifiée au sein de la collection des Reines de sang puisque le surnom que l'Histoire lui a attribué n'est autre que Marie la Sanglante...
Lorsqu'elle naît, le 18 février 1516, Mary succède à quatre frères et sœurs, tous morts en bas âge. Henry VIII, son père, la comble d'attention et semble croire qu'une femme pourrait un jour régner sur l'Angleterre. Mais le temps passant, il vit l'absence de fils comme un affront. Influencé par sa maîtresse, Ann Boleyn, il répudie Catherine d'Aragon mettant un frein au destin royal de sa fille...

LE SANG DES CERISES 2  par François Bourgeon.
Après avoir vengé Klervi, blessée d'un coup de couteau par son ancien souteneur, Zabo décide de l'emmener loin de Paris. Au cours du voyage en train qui les conduit en Bretagne, Zabo confie à sa protégée les traumatismes qu'elle a subis durant la Semaine sanglante jusqu'à sa déportation en Nouvelle-Calédonie en compagnie de Louise Michel et Henri Rochefort, deux figures de la Commune de Paris...Conclusion de la série qui a révolutionné la BD historique et qui a été la première à donner une véritable place aux personnages féminins. On ne saurait insister assez sur le splendide graphisme de l’auteur !

Chez Standaard

Depuis le 30 mars 1945 (date de création) Bob et Bobette poursuivent leurs aventures avec des centaines d’albums parus. Dans la série rouge on note la sortie de LE BOLET BOUDEUR (365) par le Studio Vandersteen. Un collègue de Barabas est à la recherche d’un traitement pour son père qui souffre d’une maladie rarissime. Le scientifique a découvert qu’un médicament peut être extrait d’un champignon extrêmement rare qui ne pousse que sur une île insolite, tapie de milliers de variétés de champignons. À la suite d’un accident, l’équipe de chercheurs est divisée. Très vite, les deux parties découvrent que la recherche du champignon rare est tout sauf innocente et relève en réalité d’un plan fourbe.

Mais la surprise est la parution d’un nouveau titre dans la série bleue : LE JOKER DISPARU par Ronald Grossey et Dirk Stallaert. Lundi 14 avril 1958. Lambique, Bob et Bobette flânent le cœur en fête dans les environs du Heyzel. Çà et là, de superbes pavillons attendent, qui la dernière couche de peinture, qui le dernier clou, car dans trois jours, l’Expo 58 ouvrira officiellement ses portes. En tant que journaliste, Lambique a accès au site en avant-première, ce qui lui permettra de communiquer ses premières impressions à la rédaction. Notre ami a la tête dans les nuages : il a en effet été chargé d’interviewer la ravissante actrice June West. Il est d’autant plus déstabilisé qu’il s’est heurté à un curieux jeune homme, apparemment très pressé. L’étrange individu prend la fuite, poursuivi par deux hommes, mais parvient à glisser un jeu de cartes dans la poche de Lambique. Bob constate qu’il manque trois cartes dans le jeu. Ce soir-là, le jeu de cartes est volé. Les trois cartes manquantes signent les prémisses d’une aventure palpitante mettant en scène dans les rôles principaux des agents secrets américains et des espions russes, un génie de l’informatique, un fonctionnaire zélé du Ministère, une diva du cinéma et le célèbre hypnotiseur Prim.

Serge Algoet