Instauré il y a 60 ans, l'embargo américain envers Cuba est resté une réalité à laquelle ses habitants se sont finalement tant bien que mal habitués. L’espoir de le voir levé ou allégé étant quasi inexistant dans un avenir proche.
Mis en place le 7 février 1962, l’embargo répondait à un climat de confrontation allant crescendo entre les Etats-Unis et l’URSS, avec comme point culminant la crise des missiles en octobre de la même année, faisant planer le spectre de la guerre nucléaire sur le monde occidental en devenant un instrument stratégique et militaire.
Le blocus comme un virus
La Havane s'appuie aussi sur le soutien de ses alliés comme la Russie, la Chine, le Vietnam et un nombre grandissant de gouvernements de gauche en Amérique latine. Il n'en reste pas moins que son développement économique est empêché par l'embargo. « Le blocus, c'est aussi un virus », clament les autorités depuis des mois.
Inflation galopante
L’île traverse actuellement sa pire crise économique en 30 ans, avec une inflation de 70% et une pénurie aggravée d'aliments et de médicaments. Les défenseurs du gouvernement de la Havane accusent l’embargo de tous les maux, ses détracteurs quant à eux répliquent que les inefficacités et problèmes structurels de l’économie pèsent davantage.
Pas de crédit
Cuba peut acheter aux États-Unis des aliments, désormais exemptés d'embargo. Entre 2015 et 2020, l’île a importé pour 1,5 milliard de dollars de nourriture en provenance des États-Unis, principalement du poulet. Ces achats doivent être payés comptant, conditions difficiles à remplir.
MS