La tuerie islamiste dans les locaux de la Préfecture de Police de Paris, lieu particulièrement sensible en matière de sécurité, montre à quel point les terroristes arrivent à s’infiltrer partout. Et combien les soi-disant responsables... ne le sont pas.
Car il est aujourd’hui clair que si ces derniers avaient fait leur travail comme il convient, s’ils avaient tenu compte du signalement du Renseignement intérieur dont le tueur islamiste avait fait l’objet dès 2015, les quatre victimes seraient toujours en vie.
Mais voilà, il est des sujets tabous. Et « on met la poussière sous le tapis ». Comme l’a encore montré le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner (qui décidément n’en rate pas une), qui affirmait que ces crimes n’avaient aucun lien avec le terrorisme. Et tint cette position jusqu’au moment où elle serait devenue risible s’il n’y avait pas eu quatre morts.
Soit dit en passant, on peut s’interroger sur la légitimité qu’a encore cet homme à un poste aussi important que le ministère de l’Intérieur. La seule (si l’on peut dire) est sa proximité avec Emmanuel Macron qui le protège au-delà du raisonnable.
Dès 2015, Mickaël Harpon avait fait l’objet d’un signalement pour radicalisme musulman.
Mais apparemment personne n’a voulu ou pu en tenir compte. Pourtant, il fréquentait la mosquée intégriste de Gonesse dans la banlieue parisienne et durcissait ses positions, rechignant même à serrer la main à ses collègues féminines. Ce qui aurait au minimum dû attirer l’attention sur son évolution. Et rien ne s’est passé. Il a tranquillement conservé son accréditation « secret-défense » et eu accès à des renseignement secrets. De surcroît, étant informaticien, on ne peut exclure qu’il ait forcé certaines sécurités et ait même eu accès à des dossiers encore plus sensibles.
De toute façon, rien que les renseignements auxquels il avait légalement accès (notamment des dizaines de milliers d’adresses de fonctionnaires dont énormément de policiers et gendarmes) étaient plus que susceptibles d’intéresser des réseaux terroristes.
En résumé, quatre policiers sont morts et les services de police français ont été infiltrés parce « qu’on » n’a pas voulu prendre les mesures qui s’imposaient. Et, si par hasard, un responsable à ces manquements est désigné, il y a fort à parier que ce serait un lampiste de second rang, tandis que ceux qui ont fermé les yeux, au nom du “politiquement correct’ continueront à sévir en toute impunité.
J.O.
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