Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Défense Didier Reynders, le Chef de la Défense, le général Marc Compernol, le commandant de la Composante Terre, le général-major Marc Thys et le chef de cabinet, le général-major Peter Devogelaere, ont rendu visite ce 24 décembre aux militaires engagés à l'aéroport de Zaventem.
Par ce geste, ils veulent rendre hommage aux femmes et aux hommes qui sont déployés dans nos rues dans le cadre de l'opération Vigilant Guardian. Depuis janvier 2015, des mesures spécifiques sont prises pour sécuriser davantage certains sites en Belgique. L'appui de la Défense à la police fédérale, avec la présence de militaires dans les rues, est l'une de ces mesures.
La mission OVG
Depuis janvier 2015 et les attentats contre le journal Charlie Hebdo, des mesures sont prises à titre de précaution pour sécuriser certains lieux stratégiques. Suite aux actions menées et à l’évaluation de la menace, des mesures spécifiques complémentaires de sécurité ont été prises afin de veiller à la sécurité tant de la population que des services de police. L’appui de la Défense à la police fédérale est l’une d’entre elles.
Evolution de la mission OVG
Le 16 janvier 2015, le Conseil des ministres a décidé la mesure temporaire d’engager un détachement de militaires belges pour des missions de surveillance à l’intérieur du pays lors d’une menace plus élevée. Près de 150 militaires vont dans les rues d’Anvers, Liège et Bruxelles. Progressivement, les militaires de la mission Vigilant Guardian sont déployés dans les villes d’Anvers, Bruxelles, Liège, Charleroi et Verviers. Des militaires sont aussi présents aux aéroports de Zaventem et Charleroi. Le dispositif se développe entre janvier et février 2015 jusqu’à environ 200 militaires.
Après les attentats de Paris du 13 novembre 2015, le nombre de militaires déployé dans les rues atteint les 700 personnes. Ce chiffre se maintient quelques mois. Suite aux attaques terroristes à Bruxelles et à Zaventem du 22 mars 2016, le nombre de militaires est à nouveau en hausse et atteint durant quelques mois après les attentats le chiffre de 1800 militaires présents dans les villes et aéroports belges. Lors du second de semestre 2016, le gouvernement décide en accord avec la Défense de réduire le nombre de militaires à 1250. En été 2017 ce chiffre se réduit à nouveau et oscille entre 800 et 1000 militaires. Aujourd’hui, L’engagement maximum autorisé par le gouvernement ne change pas.
L’Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) a effectué une nouvelle analyse de la menace le 16 octobre 2018. Le niveau de menace est maintenu au niveau 2. Un certain nombre de cibles potentielles sont en outre maintenues au niveau 3.
L'appui de la Défense est maintenu à environ 500 militaires pour une période d’un mois, du 3 novembre au 2 décembre 2018 (Conseil du 25/10/18). Ce nombre tient par ailleurs compte d’une capacité de réserve susceptible d’être immédiatement déployée. L’appui de la Défense continuera à être réduit à intervalles réguliers, en collaboration avec la Police et en fonction des besoins rencontrés sur le terrain. Actuellement, 465 militaires sont deployés dans la mission Opération Vigilant Guardian. Les militaires sont présents à l’aéroport de Zaventem, à Bruxelles, à Anvers et à Gosselies. Ils ne sont plus déployés à Liège.
Tâches durant la mission OVG
Les militaires ne se substituent pas aux policiers. Ils sont là à la demande du gouvernement fédéral en renfort de la police fédérale et ils opèrent d’ailleurs sous le commandement de la police fédérale. Notre engagement permet de libérer des moyens à la Polie pour se consacrer à d’autres tâches.
La présence de militaires a un effet dissuasif et préventif. De cette façon, ils assurent la sécurité dans des endroits stratégiques. En cas d'attaque, terroriste ou non, nos soldats seront immédiatement prêts à réagir.
Nos soldats ne réalisent pas eux-mêmes des actions de maintien de l’ordre, cela ne fait pas partie des tâches qui leur incombent. C'est pourquoi ils n'ont pas été déployés lors des récentes émeutes à Bruxelles et à Borgerhout.
Les détachements effectuent des rotations périodiques La mission de surveillance en elle-même est planifiée et exécutée suivant les principes d’engagement propres à la Défense. Les règles d’engagement sont contenues dans un ordre d’opération et restent confidentielles.
Depuis octobre 2017, des dispositifs plus mobiles ont été instaurés à la place des missions de surveillance statiques. La réserve est également structurée différemment afin de permettre des engagements plus flexibles.
Pour la protection des installations nucléaires (Mol/Geel, Tihange, Doel, Fleurus) des soldats sont également déployés. Leur mise en œuvre s’inscrit dans le cadre de la mission “Operation Spring Guardian” (OSG).
Formation et entraînement
Nos soldats reçoivent des entraînements pour mener à bien cette tâche. Pour appuyer les militaires des unités de combat et afin de réduire la pression sur le personnel, des militaires venus d’unités de soutien et d'autres composantes (la Composante Air pendant OSG, la Composante Médicale à Zaventem) sont également déployés. Il y a aussi un pool général "Defense Wide", où le personnel militaire d'autres services (tels que les directions générales ou les états-majors généraux) peut s'inscrire.
Les soldats des unités non combattantes reçoivent toujours une formation complémentaire, en fonction de leurs compétences de base personnelles. Cette formation de cinq semaines avant la mise en œuvre. Certains éléments de cette formation sont: Techniques Close Range (techniques de défense non létales), l'utilisation d'armes non létales (comme spray au poivre et de matraques), les premiers soins, intervention dans les zones urbaines, les réactions au contact, la bonne utilisation des armes à feu.
Source : Défense (Photos : Marc Smits)