Dimanche 8 septembre 2024

Macron : après le chaos, le KO

Les Français ont été extrêmement patients. Mais il y a un moment où « les gens qui ne sont rien » (selon les termes d' Emmanuel Macron un mois à peine après son élection) se rebellent (1). Ce qui vient d'arriver dimanche dernier.

Il est vrai que les Français ont été longs à réagir. Ils ont d'abord vu l’extrême brutalité avec laquelle les gilets jaunes ont été réprimés, la manière dont «on» a détruit leur image de paisible mouvement populaire en laissant délibérément les Black Blocks se déchaîner avec sauvagerie, sans les réprimer valablement. Ils ont ensuite subi le « quoi qu'il en coûte » qui a fait exploser la dette de la France de manière exponentielle,  passant de 2.226,1 milliards € à 3.088,2 milliards €, selon l’INSEE. Ce qui a entraîné une décote de la dette française par les grandes agences de notation. Ils ont, à l'instar d'autres pays européens (comme la Belgique), dû non seulement subir un confinement aussi mortifère qu’inutile et dispendieux, entendre un président jupitérien affirmant vouloir « emmerder les non vaccinés », imposer des injections d'un produit dont aujourd'hui il n'est plus secret qu'il ne protégeait nullement de la maladie, ni de sa contagiosité. Pire, en excluant des hôpitaux et des centres médicaux les médecins et infirmières qui refusaient, à bon droit, de se laisser injecter n'importe quoi, il a, à court terme, considérablement affaibli les services de santé de la France et empêché des dizaines de milliers de gens d'être soignés pour d’autres pathologies (dont des cancers). Et, à plus long terme, en poussant à l'exil des soignants qui ont décidé de s'expatrier notamment en Suisse, au Canada et en Afrique. Créant ainsi des « déserts médicaux ». Cerise sur le gâteau : ne voilà-t-il pas qu'après avoir été un des plus ardents défenseurs des inutiles et contre-productives sanctions contre la Russie, il envisage d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.  Au risque de déclencher une troisième guerre mondiale.

Mais ce n'est peut-être pas cela qui a le plus irrité les Français. La baisse de leur pouvoir d'achat, générée par la cascade de décisions irrationnelles évoquées ci-dessus, et d'autre part l'insécurité en croissance exponentielle dans de nombreuses villes et campagnes ont plus probablement été les moteurs de l'explosion de mécontentement à laquelle nous avons assisté dimanche. Fidèle à son arrogance et à sa prétention habituels, au lieu de tirer les conclusions de la première claque qui lui avait été infligée aux élections européennes , il a dissous l'Assemblée nationale et convoqué les élections parlementaire auxquelles nous venons d'assister. Caprice irréfléchi d’enfant gâté dont il n’a de toute évidence pas mesuré les conséquences.

Dans la situation où se trouve actuellement la France, vouloir faire peur à la population en dénigrant systématiquement ses adversaires et en brandissant d'éventuelles menaces contre la démocratie qu'il avait pourtant lui-même bafouée sans état d'âme (notamment avec le confinement) (2) n'a plus eu le moindre effet. Et le résultat est là! Bien sûr, il faudra attendre le second tour pour voir comment la situation va évoluer. Mais une chose est certaine : la RN (en tête) et le NFP (machine mélenchoniste) ont gagné. Au moment où ces lignes sont écrites, M. Attal (la voix de son maître ?) appelle à voter contre le RN. Y compris pour les candidats antisémites, anti-blancs et soutiens du terrorisme islamique de la LFI  ? Ce n’est pas encore clair.

Se sachant de toute façon vaincu, M. Macron espère-t-il une victoire du NFP en espérant pouvoir le diviser en jouant sur ses contradictions internes ? Ce qui ne serait, il est vrai pas très difficile, tant ce mouvement est fondamentalement hétéroclite et circonstanciel. Et ainsi se créer une nouvelle majorité brinquebalante ? A moins qu’il ne table sur une révolte populaire suffisamment violente (ou rendue telle comme avec les blacks blocks) pour lui permettre de recourir à l'article 16 de la Constitution française qui lui donnerait les pleins pouvoirs. Son rêve?

Jacques Offergeld
(Ecrit le 30/06/24 à 23H58

(1) « Il  y a les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » - Emmanuel Macron le 29 juin 2017 à Station F à Paris

(2) Il est vrai que le mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie ne semblent pas déranger les électeurs. Les francophones belges en ont donné une preuve incontestable en accordant plus de 550.000 voix à Mme Wilmes, la « confineuse »  en chef, qui a violé son serment de respecter la constitution. Avec les conséquences que l’on peut constater. Et ce n’est pas mieux du côté flamand où le complice de corruption, responsable indirect de suicide et agresseur physique d’un de ses collègues, à savoir Franck Vandenbroucke, a été réélu député.