Mercredi 9 octobre 2024

Lettre ouverte aux partenaires sociaux : unissez-vous

Les syndicats ont organisé une grève générale pour défendre le pouvoir d’achat. On comprend leur inquiétude devant l’inflation galopante qui sévit en Belgique, comme dans la plupart des pays qui se sont lancés dans l’aventure des sanctions irréfléchies contre la Russie. Dont plus personne ne peut contester l’effet de boomerang.

De son côté, le patronat, confronté à des hausses exorbitantes des matières premières et surtout de l'énergie, ne peut rencontrer les demandes des travailleurs, par ailleurs justifiées. Ne se trouve-t-on pas là devant le problème de la quadrature du cercle ? Peut-être pas.
 
Les partenaires sociaux ont déjà raté une occasion unique d’empêcher une catastrophe majeure en ne s’unissant contre les gouvernements qui ont imposé des confinements sanitairement mortifères et économiquement catastrophiques. Certes, il était impossible d’organiser une grève à partir du moment où le gouvernement lui-même sabordait le pays.

Mais une grève du télétravail, des transports en commun, etc. aurait paralysé le pays et ainsi obligé le gouvernement à revenir à la raison. Il n’en a malheureusement rien été.
 
Aujourd’hui, est-ce vraiment trop demander que de suggérer aux partenaires sociaux de se mettre autour d’une table et d’organiser une résistance passive de manière à obliger le gouvernement à abandonner les sanctions contre la Russie qui détruisent nos économies et donc nos emplois ? Et ainsi disposer d’une énergie à un prix raisonnable pour sauver en même temps emplois et entreprises. Les deux étant intimement  liés, quoi qu’en disent certains.
 
Les “esprits forts” rétorqueront qu’un petit pays comme la Belgique, par ailleurs siège de l’UE et de l’OTAN, ne peut agir de la sorte. Pourtant la Hongrie y est bien arrivée, bien qu’elle soit enclavée, ait un PIB inférieur à celui de la Belgique et une population inférieure en nombre. Certes, elle s’est fait agonir d’injures. Mais recevoir des remontrances d’une personne aussi sulfureuse que Mme von der Leyen, n’est-ce pas plutôt un signe d’honorabilité et de bon sens ?

De surcroît, si la Belgique prenait des mesures propres à protéger son économie et donc ses emplois, serait-elle aussi isolée que d’aucuns le prétendent ? N'aurait-elle pas rapidement des alliés du côté de Rome, Budapest (bien sûr), Athènes, Prague, Madrid, et, dans une moindre mesure, Berlin ?
 
Autrement dit, ne vaut-il pas mieux affronter des “partenaires” qui nous entraînent dans le précipice que de s’y jeter délibérément avec eux ?
 
Allons Mesdames et Messieurs, les syndicalistes et les patrons unissez-vous. Il y a urgence. L’Histoire vous en sera reconnaissante.

J.O.