En quelques jours, les grands principes ont volé en éclats. La corruption a triomphé à tous les niveaux. Rien de tel que la période des vacances pour faire passer des mesures et/ou impopulaires douteuses et blanchir ceux qui ne devraient pas l’être.
On a d'abord vu le Parlement européen voter la confiance à Mme von der Leyen qui refuse depuis des mois de remettre à la Justice européenne les SMS et les emails qu'elle a échangés avec le patron du groupe Pfizer pendant la crise du Covid. Et ce malgré les demandes judiciaires réitérées. Rappelons qu’il s’agissait d’un contrat d’une valeur de 35 milliards € pour une poudre de perlimpinpin qui n’a jamais empêché de contracter la maladie, ni de la transmettre à des tiers. Ce qui fait que l’emploi du mot «vaccin» pour ce produit est pour le moins contestable.
Sans tomber dans le complotisme, on peut légitimement se demander pourquoi la présidente de la Commission européenne refuse avec entêtement de remettre ces pièces à à la Justice. Ce qui ouvre la porte à toutes les hypothèses... Mais, malgré cela, elle est maintenue à la présidence de la Commission par le Parlement européen. Alors que n’importe quel citoyen lambda, suspecté d’un délit 1000 fois moindre grave qui refuserait des remettre des pièces majeures à la Justice, se verrait illico mis en détention préventive.
Quelques jours plus tard, le président Zelensky a supprimé d'un trait de plume tous les organismes de lutte contre la corruption de son pays. Après avoir muselé les médias. Et ceci, comme par hasard, au moment où ils étaient occupés à enquêter sur les finances de deux de ses ministres les plus proches. Dans la mesure où il est unanimement reconnu que l'Ukraine est un des pays les plus corrompus du monde (voir les rapports de Transparency International), on peut se demander, comme nous l'avons déjà fait, pourquoi il y a lieu de protéger un tel régime. Surtout qu’il apparaît de plus en plus clairement qu’une partie des financements européens ainsi que des armements fournis se sont mystérieusement volatilisés. Probablement pas perdus pour tout le monde... Et, en passant, rappelons que des enquêtes journalistiques sérieuses (voir les Pandora Papers) ont d’ores et déjà révélé que le président ukrainien dispose d'un petit «matelas» de plusieurs dizaines de millions de dollars soigneusement planqué dans des paradis fiscaux, ainsi que de biens immobiliers importants en Grande Bretagne, via des sociétés écrans, bien entendu.
Et voilà maintenant que le président Macron annonce sa volonté de reconnaître un État palestinien purement symbolique présidé par Mahmoud Abbas, personnage qui, à l'instar de son collègue Zelensky n'a plus aucune validité démocratique depuis que leurs mandats respectifs ont expiré. Et il est notoire que l'Autorité palestinienne est au moins aussi corrompue que sa collègue ukrainienne. Probablement même encore plus. Quant aux malheureux otages, le président français n’en a que faire. Tout comme le roi des Belges, soit dit en passant. Mais ce dernier a au moins l’excuse d’être soumis au gouvernement.
De surcroît, ce geste du locataire de Élysée n’a aucun sens puisqu’il n’existe pas d’Etat palestinien au sens réel du mot. En revanche, pour symbolique qu’elle soit, cette reconnaissance revient à récompenser les crimes du 7 octobre. Car le seul pouvoir « palestinien » organisé reste le Hamas, malgré ce que prétendent les Israéliens. Le gouvernement de Jérusalem l’admet d’ailleurs implicitement quand il souligne à juste titre que les camions de vivres et de médicaments qui entrent à Gaza sont pillés par les terroristes du Hamas.
Dans ce contexte, on peut se demander quelle valeur peuvent encore avoir les recommandations de moralité européennes à des pays tiers. Et pourquoi nous devons défendre et financer avec nos impôts des régimes pourris jusqu’à la moelle ?
A moins qu’il vaille mieux en rire : car voir Mme von der Leyen donner des leçons de morale à M. Zelensky ou entendre M. Macron s’élever en défenseur de la même morale est en effet risible. Et le rire n’est-il pas la politesse du désespoir, comme le disait très justement Chris Marker ???
Jacques Offergeld